De passage devant la presse après la défaite de son équipe contre le Paris Saint-Germain en Coupe de la Ligue, Elie Baup s'est montré particulièrement énervé par la décision de M. Gautier, l'arbitre de la rencontre, d'accorder un penalty aux Parisiens avant d'exclure Rod Fanni.
En voulez-vous à l’arbitre de la rencontre d'avoir sifflé penalty et expulsé Fanni ?
J’ai appris quelque chose ce soir, c’est qu’une faute commise à l’extérieur de la surface de réparation pouvait être sanctionnée par un penalty. La faute a lieu en dehors, elle se finit à l’intérieur, après le règlement de la double peine, on en a débattu mille fois, à partir du moment où on considère que c’est le dernier défenseur, la double peine elle est applicable. Après, à dix, c’est devenu évidemment plus compliqué.
Comment remobiliser les joueurs après une telle décision ?
On a vu que la générosité ne nous faisait pas défaut, que nos joueurs ont essayé d’y croire, on ne peut pas leur enlever cette générosité, ces intentions d’essayer de revenir. On a essayé de poser le jeu, il y a eu des séquences intéressantes en termes d’utilisation du ballon, mais la situation est devenue compliquée après cette décision.
Les joueurs ont-ils vécu la décision de M. Gautier comme une injustice ?
Quand vous êtes dans l’action, la première des choses, c'est quand même l’envie d’aller au bout du match et d’essayer de réussir un résultat, mais c’était vraiment une décision qui a fait basculer le match en notre défaveur.
Avez-vous trouvé le PSG plus agressif qu'au Vélodrome ?
Il y a eu un début de match où Paris a exercé un pressing haut, est rentré dans le match de manière engagée, c'est logique. Nous, on a répondu, et passé ces premières minutes, on a réussi à sortir le ballon, on a posé le eu, on a réussi à approcher du but de Douchez, notamment sur la frappe enroulée (de Valbuena), mais il y a eu cette décision. On pourra refaire le match dix fois, on retombera toujours sur ce fait de jeu incompréhensible.
Le cas Rémy
Loïc Rémy a eu du mal à exister, qu'avez-vous pensé de son match ?
Il a été comme l'ensemble de l’équipe: à dix, ils s’est efforcé de donner beaucoup pour l'équipe, il s'est parfois repositionné côté gauche pour travailler avec le milieu de terrain, il s’est plié à l'exigence de la situation. Mais c’est ce genre de match avec ses efforts qui va lui faire retrouver tous ses moyens, c’est important pour lui de répéter des matches.
Est-ce difficile de jouer sans Gignac ?
Aujourd’hui, le problème, ce n'est pas l’absence de Gignac, c’est d’avoir joué à dix contre douze.
Sortir comme ça, est-ce encore plus rageant ?
Oui, c’est rageant, dans la mesure où dans nos intentions, malgré un tirage compliqué, on n’était pas venus pour ne pas se battre. On a essayé de continuer les performances passées qui ont permis de ramener trois fois la Coupe à l’Olympique de Marseille.
Trois défaites de rang, des blessés, des suspendus, êtes-vous inquiet pour la suite ?
Je dissocie le mach de ce soir des deux autres défaites. Celui de ce soir, les joueurs l’avaient abordé avec beaucoup de générosité. Ce sont trois compétitions différentes, on a perdu un match de Ligue 1 (à Troyes), on va retrouver la Ligue 1 dimanche, il faudra être présent face à une équipe d’Ajaccio qui a marqué beaucoup de buts la semaine dernière (4-4 à Lorient). Ensuite en Ligue Europa, on est toujours en course pour se qualifier, et là, malheureusement en Coupe de la Ligue, on est éliminés. C’est un enchaînement dans une semaine de trois défaites avec des conséquences différentes, puisque ce sont trois compétitions différentes.
Est-ce tout de même une satisfaction d'avoir une compétition en moins, sachant que votre effectif est assez limité ?
En quittant la Coupe de la Ligue, on sait quand on jouera notre match en retard à Lyon, c'est la seule chose que l’on sait ce soir.