OM-PSG : VICTOIRE POUR LE CLASICO !

Le leader contre son dauphin. L'équipe du début de saison contre l'épouvantail de la Ligue 1. Ce dimanche soir au Vélodrome, en clôture de la 8e journée, l'OM et le PSG offre le choc au sommet du championnat, au grand bonheur des passionnés. Après un premier grand test manqué contre le FC Porto, mercredi en Ligue des champions, Zlatan Ibrahimovic et ses coéquipiers, plus impressionnants sur le papier et sur le terrain que les Phocéens, doivent frapper un grand coup.

 

On pouvait difficilement espérer meilleur contexte sportif pour ce classique du championnat de France, acte 1. Si l’on peut regretter les travaux du Stade Vélodrome, qui empêcheront une occupation maximale des tribunes de l’enceinte marseillaise, OM-PSG va opposer dimanche soir le leader et son dauphin, séparés seulement de trois points. L’enjeu pour les joueurs parisiens est donc on ne peut plus limpide. Il s’agira de s’imposer en terre phocéenne pour s’emparer du pouvoir, confirmant alors concrètement sur le terrain les ambitions de ce nouveau très riche du football européen, qui doit d’abord confirmer dans son pays. Le no limit qatarien d’un côté, face à un club provençal condamné à revoir son budget à la baisse, voilà de quoi faire ressurgir le cliché de la puissante capitale qui débarque en province, et ajouter un peu plus de piment à l’affaire. Les medias ne s’en plaindront pas.

La formation de Carlo Ancelotti a évidemment les moyens de prendre les trois points eu Vélodrome, au regard de la qualité de son effectif et de sa montée en puissance depuis quelques journées. Oui mais… Forts de quatre succès consécutifs en championnat obtenus contre Lille, Toulouse, Bastia et Sochaux, les Parisiens viennent toutefois de tomber à Porto. Comment réagiront-ils après ce premier revers de la saison, enregistré mercredi au Stade du Dragon (1-0) ? C’est l’une des questions principales de ce dernier match de la 8e journée de Ligue 1 sachant que la copie rendue est assez loin de valoir la moyenne. Seul le gardien Sirigu est à créditer d’une bonne note. Après la rencontre, les joueurs faisaient profil bas à l’image du capitaine, Mamadou Sakho: "Aujourd’hui (mercredi), on a joué contre une vraie équipe de Ligue des champions. On a vu ce qu’était le très haut niveau. Ça a été une claque qui va nous faire réagir automatiquement car on a des joueurs qui ont beaucoup d’expérience. On apprend."

Le moment de se lâcher

Le défenseur central sera suspendu dimanche laissant donc à ses collègues brésiliens, Thiago Silva et Alex, le soin de former la charnière. "Je prends cette défaite à Porto plus comme une piqûre de rappel. On va bien se reposer et aller à Marseille bien déterminé", poursuit Sakho. Les hommes d’Ancelotti auront à cœur surtout de se racheter, à commencer par Zlatan Ibrahimovic qui avoue traverser une mauvaise passe depuis quelques matches. Les Olympiens, eux, ont pu déjà rebondir jeudi soir en battant Limassol, 5-1, lors de la 2e journée de la Ligue Europa. Ce succès efface en partie le lourd revers subi dimanche dernier à Valenciennes (4-1), le premier de la saison pour Elie Baup et sa troupe.

L’entraîneur marseillais sait bien que le carton contre les Chypriotes n’offre aucune garantie pour dimanche mais il a gagné quelques certitudes. En alignant jeudi soir une équipe-bis, l’homme à la casquette a fait reposer entièrement quelques titulaires (A. Ayew, Cheyrou, Morel, Amalfitano) et partiellement Valbuena et Gignac, entrés en seconde période. Baup s’est assuré également du moral enfin retrouvé de Loïc Rémy, auteur d’un doublé. "Je suis content parce que j’ai pas mal galéré entre toutes ces blessures et là, petit à petit, je sens que les sensations reviennent même si ce n’est pas encore ça dans beaucoup de compartiments, en tout cas je suis content d’avoir marqué mes premiers buts de la saison", confiait l’attaquant olympien. Son retour permet à Baup de disposer d’un atout offensif supplémentaire pour tenter de faire trébucher la défense de la capitale.

L’autre intérêt de ce classique est de savoir ce que vaut réellement l’OM en début de saison. Leader avec six victoires en sept matches, les coéquipiers de Mandanda n’ont pas rencontré ce que l’on appelle des cadors, et vont pouvoir juger de leur niveau devant la formation annoncée par une majorité d’observateurs comme grande favorite au titre. Quel que soit le résultat, et la revanche que pourrait prendre le PSG puni 3-0 la saison dernière à Marseille, il ne sera en rien décisif sur l’avenir des deux équipes cette saison, après seulement huit matches de championnat. Une excellente raison pour que les joueurs prennent des risques et que l’on assiste à un match plus spectaculaire que tactique. On a en tout cas le doit d’espérer.