Mercato : Le meilleur buteur Belge est supporter de l'OM !

Meilleur buteur français cette saison en Belgique , Jérémy Perbet fait une saison quasi parfaite pour l'instant et suscite donc l'intêret de nombreux clubs ! Toutes les offres ont pour le moment étaient jugées insuffisantes mais les dirigeants de Mons le savent cela ne va pas durer ... interview :

 

: Jérémy, tout d’abord, qu’en est-il de cet accord que vous auriez trouvé avec le Standard Liège ?
Jérémy Perbet : Un journaliste néerlandais a lancé un peu le truc. Il a déformé un peu mes propos ou il n’a pas bien compris vu qu’il ne parlait pas très bien français. Donc, non il n’y a pas d’accord. J’ai juste lu dans la presse qu’il y avait un intérêt du Standard à mon égard. Mais rien de plus.

: Reconnaissez-vous des contacts ?
 Jérémy Perbet : Des contacts, il y en a avec pas mal de clubs. Pour l’instant, il n’y a rien eu de concret. De toute façon, les dirigeants de Mons ne veulent pas entendre parler d’un départ au mois de janvier. Ou alors, il faudrait une offre qui ne se refuse pas.

: Avez-vous des envies de départ dès cet hiver ?
 Jérémy Perbet : Tout est possible parce que je suis le meilleur buteur du championnat et que je suis ambitieux. Pourquoi pas rejoindre un club qui m’offre plus de perspective, un club plus huppé ? Maintenant, je suis très bien à Mons. Ça se passe très bien depuis le début de la saison. On a une philosophie de jeu très offensive et ça me convient bien. Je ne me suis pas mis en tête que je vais partir. On verra bien. Je ne suis pas quelqu’un qui me prend la tête ou qui m’enflamme. Je connais trop le foot pour m’enflammer. J’essaie de gérer ça au mieux.

J’ai fait un ou deux mauvais choix de carrière

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: Vous vous êtes fait un nom en Belgique mais finalement, on ne vous connait pas vraiment en France…
Jérémy Perbet : En France, je suis arrivé dans le milieu pro par hasard. Je n’ai pas fait de centre de formation. Jusqu’à mes 18 ans, je n’avais que deux entraînements par semaine. Je suis arrivé à 18 ans au Clermont Foot (2003) après un test positif effectué avec l’équipe professionnelle. J’ai alors pu signer pro. J’arrivais dans un milieu que je ne connaissais pas du tout, avec un rythme d’entraînement auquel je n’étais pas habitué. J’ai fait aussi un ou deux mauvais choix de carrière notamment quand j’ai été prêté à Angers (2007) où, manque de chance, je me suis blessé. J’aurais peut-être dû tenter ma chance à Strasbourg en D1. Aujourd’hui, je connais un peu mieux mon corps, je sais mieux me gérer. Je suis davantage conscient des sacrifices qu’on doit effectuer pour faire une carrière pro.

: Avez-vous des regrets justement par rapport à ce début de carrière en France ?
Jérémy Perbet : Non parce qu’il fallait que je passe par là pour apprendre le haut niveau. A Clermont, je ne pensais vraiment pas faire autant de matches sachant que je venais du milieu amateur. J’ai quand même eu la chance de signer, à l’époque, dans un grand club comme Strasbourg (2006). Il y a juste cette impression de ne pas avoir, peut-être, tout donné. De ne pas m’être battu à 100%. J’avais un peu tendance à baisser la tête quand je ne jouais pas un ou deux matches, quand je loupais une ou deux occasions. Dans ma carrière, on ne m’a rien donné. On ne peut compter que sur soi-même. J’en suis conscient maintenant.

 : Peut-on parler d’un mal pour un bien ?
Jérémy Perbet : Finalement oui. Maintenant, je n’ai que 27 ans. Je suis à peu près au milieu de ma carrière. Je n’ai plus de temps à perdre. C’est pour ça que je donne le maximum pour faire du mieux possible.

: Vous êtes aujourd’hui le meilleur buteur du championnat belge avec 16 buts en 18 matches. A quoi attribuez-vous cette réussite presque insolente ?
Jérémy Perbet : J’ai signé à Mons en janvier dernier et depuis ça se passe très bien. Je suis tombé dans un club familial, avec de très bonnes installations. Notre coach prône l’offensive et demande de jouer très haut. Par rapport à mes qualités, ça me permet de bénéficier de nombreux centres et ma qualité première, c’est de marquer des buts. Depuis janvier dernier, je dois être à 40 buts en 40 matches. J’ai eu la chance de marquer dès les premiers matches, ça m’a mis en confiance. Aujourd’hui, tout est super à Mons. Il y a vraiment tout pour s’épanouir. Et je pense que c’est vraiment la tactique de jeu qui me va très bien.

Un retour en France ? Je n’en fais pas une fixation

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 : Avec de telles statistiques, vous marchez dans les traces de Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo…
Jérémy Perbet : Toutes proportions gardées oui (sourire). Hormis à Lokeren où je me suis blessé au genou et où le coach ne m’a pas fait trop confiance quand je suis revenu, j’ai toujours marqué que ce soit à Charleroi, Tubize ou Mons. C’est un championnat qui me convient bien. Et c’est sûr que je commence vraiment à me faire un joli nom en Belgique.

: Qu’est ce que ça vous fait d’être l’un des meilleurs buteurs européens aux côtés de joueurs aussi prestigieux ?
 Jérémy Perbet : Ce sont surtout la famille et mes amis qui me le font remarquer. Quand on voit le classement des buteurs européens, ça fait plaisir et ça donne envie d’y rester le plus longtemps possible tout en sachant que ce sont des joueurs qui marquent une quarantaine de buts par saison, qui gagnent souvent 5-0 ou 6-0. Nous, on est un club qui vient juste de monter en D1. On n’est pas le gros club de Belgique donc c’est un peu plus compliqué mais je suis toujours là et j’espère rester le plus longtemps possible à leurs côtés. 

: N’êtes-vous pas un peu frustré justement de briller en Belgique et pas en France ?
 Jérémy Perbet : Le problème de la France, quand j’y jouais en tout cas, c’est que c’était vraiment très fermé. Les coaches demandaient surtout de défendre. Aujourd’hui, ça a un peu évolué, ça va un peu mieux. Dans le championnat belge, les coaches jouent vraiment pour l’offensive. Il y a beaucoup de buts et ça me va mieux. Peut-être que le style de jeu français me convenait moins. Mais je ne suis pas forcément frustré. Je suis content de ce que je fais. Je n’ai pas de frustration par rapport au fait que je n’ai pas réussi en France.

 : Revenir en France, ça vous tente ?
Jérémy Perbet : Pourquoi pas ? C’est mon pays. Mais je ne reviendrai pas en me disant : «je n’ai pas réussi, il faut absolument que je réussisse». Si je reviens, c’est que j’aurais trouvé un projet qui m’aura plu, un club qui misera sur moi. Je n’en fais pas une fixation. Je suis ouvert à toutes propositions.

 : Y-a-t-il un club qui vous fait particulièrement envie ?
Jérémy Perbet : Moi, je suis un grand supporter de Marseille donc… Je ne loupe pas un match à la télé. Dès que j’en ai l’occasion, je me rends au Vélodrome. Je suis vraiment un très grand supporter. Après, je suis réaliste…