Près de trois semaines après leur affrontement en championnat (2-2), le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille se retrouvent en Coupe de la Ligue (8e de finale) mercredi soir, à 20h55, sur la pelouse du Parc des Princes. Forcément favoris au vu de leur dynamique actuelle, les joueurs de Carlo Ancelotti devront néanmoins rester prudents face au triple détenteur en titre du trophée. D'autant que les Marseillais sont frais, eux qui ont vu leur match du week-end reporté.
L'Olympique de Marseille n'a peut être jamais été aussi proche d'abandonner sa chasse gardée. Difficile en effet d'imaginer un adversaire aussi redoutable que le Paris Saint-Germain pour mettre à mal l'hégémonie marseillaise en Coupe de la Ligue depuis trois ans. Libératrice en 2010 après 18 ans sans titre majeur, salvatrice les deux saisons suivantes pour faire oublier la perte du titre puis les difficultés en Ligue 1, la compétition généralement la moins prisée de l'Hexagone a bien aidé le club phocéen ces dernières années. Une bonne raison de ne pas se déplacer au Parc des Princes la fleur au fusil. "On va la jouer complètement, on sait tout le bien que ça nous a apporté dans le passé, c’est beaucoup de joie, de plaisir. L’an dernier ça a été un peu notre rayon de soleil par rapport à la saison. Il n’y a pas de coupe à négliger", a expliqué Rod Fanni dans des propos relayés par Sports.fr.
Une dynamique inversée
Un peu plus de trois semaines après le choc entre les deux formations en Ligue 1 (2-2), la donne a quelque peu changé. En pleine bourre au moment d'accueillir les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic, les joueurs d'Elie Baup ont depuis connu une nette baisse de régime avec des défaites contre Troyes (1-0) et le Borussia Moenchengladbach (2-0). A contrario, le PSG, sans toujours dominer son sujet et y mettre la manière, n'a pas stoppé son irrémédiable ascension vers la première place. Le spectacle importe peu aux Franciliens, déterminés à enchaîner les victoires comme l'a affirmé Mamadou Sakho. "Nos matches ne sont pas top, mais c’est peut-être aussi une question de fatigue. Avec l’enchaînement des matches, ce n’est pas forcément évident dans les jambes. Mais si on continue comme ça et qu’on finit par gagner à chaque fois, ça me va très bien".
Contraints au repos après l'annulation de la rencontre de dimanche dernier contre Lyon en raison des conditions climatiques, les Marseillais sont du coup susceptibles de présenter un onze presque type dans la capitale pour défendre leurs chances autant que possible. Pas sûr en revanche que Morgan Amalfitano, en dedans depuis quelques semaines et susceptible d'être pris à partie par le Parc après son altercation avec Blaise Matuidi début octobre, soit jeté dans la fosse aux lions. L'alternative Jordan Ayew, volontaire mais très brouillon, pourrait être choisie par Baup pour occuper le flanc droit. Du côté parisien, Carlo Ancelotti pourrait lui être tenté de faire souffler quelques unes de ses forces vives. La profondeur de banc dont dispose le technicien italien lui autorise quelques "coups" potentiels. Mathieu Bodmer, Mohamed Sissoko ou encore Guillaume Hoarau sont ainsi susceptibles de démarrer mercredi soir, ou au moins de jouer un peu plus que d'ordinaire. Quant au cas Zlatan Ibrahimovic, le Suédois pourrait très bien être économisé en vue d'échéances supposées plus importantes. "Je ne suis pas sûr qu'il jouera, a expliqué Ancelotti sur PSG.fr. Nous avons encore beaucoup de matches, je n'en ai pas parlé avec lui, nous prendrons mercredi la décision. Physiquement, il n'a pas de problème. Nous prendrons la décision ensemble. S'il veut jouer, il va jouer, ça veut dire qu'il est prêt". Vu le match réalisé par l'ancien Milanais au Vélodrome, Elie Baup ne peut qu'espérer que le meilleur buteur de l'élite soit pris de flemme et souhaite démarrer depuis le banc de touche...