ESTAC : Furlan " Condamné à l'exploit "
L'entraîneur de Troyes Jean-Marc Furlan estime que son club, lanterne rouge de L1 après huit journées, est «condamné à l'exploit» contre Marseille, qu'il reçoit dimanche. (Photo Presse-Sports)
«Vous ne vous étiez pas préparés à un début de saison aussi compliqué ?
J'ai appris avec l'expérience que l'on doit s'attendre à tout. On espère toujours le meilleur bien sûr, mais il faut aussi prévoir le pire. C'est vrai que les événements ne nous sont vraiment pas favorables depuis l'ouverture: quatre penalties sifflés contre nous dont on pourrait discuter, quatre expulsions dont trois particulièrement sévères, une cascade de blessures plus ou moins sérieuses... cela fait beaucoup pour un promu. Rendez-vous compte, j'ai cinq défenseurs axiaux dans mon groupe, quatre sont sur le flanc ! La saison dernière à Monaco, à la fin du match pour le maintien, j'avais dit à mon staff: Bienvenue en enfer! Nous y voilà.
Avec deux points après sept journées vous êtes la dernière équipe du Championnat à ne pas avoir encore gagné...
Mais ce n'est pas une fatalité pour autant. A part peut-être le match raté de Sochaux, où l'on se rend coupable de graves défaillances dans les trente dernières minutes, et la réception de Toulouse, où l'on passe à côté contre une équipe plus intense que nous, on n'a jamais été hors sujet. Cela donne de l'espoir.
L'objectif maintien vous paraît-il toujours réaliste ?
Je suis persuadé que l'on va surmonter cette épreuve, que j'espère passagère, et convaincu que l'on va se maintenir. Les apparences ne plaident pas en notre faveur mais je sais ce que mes joueurs ont dans les yeux. Je n'y lis pas d'abattement, pas de désespoir. Ils sont ambitieux, ils croient en eux.
«On est clairement dans le dur et ce sera un peu comme un match de Coupe»
Pas besoin de discours particulier avant d'accueillir le leader marseillais alors ?
Il n'y a rien de particulier, ni dans le discours, ni dans le comportement. On sait tous qu'il va s'agir d'un match d'exception, disputé dans des conditions exceptionnelles pour nous. Nous sommes surtout concentrés sur la bonne santé de nos joueurs. Plusieurs d'entre eux vont être obligés de jouer à des postes qui ne sont pas les leurs pour faire face à de nombreuses indisponibilités, mais ils auront tout à gagner.
Vous ne partez pas favoris mais vous avez vos chances malgré toutes vos absences ?
On est clairement dans le dur et ce sera un peu comme un match de Coupe. On se prépare du mieux qu'on peut, on reste sereins quand même. On reçoit le leader, on est dernier, alors on est condamné à l'exploit quoi qu'il arrive. Et vu nos soucis d'effectif, le big match est encore plus indispensable.
Marseille qui ne s'est pas renforcé est premier du Championnat à cet instant de la saison, c'est une surprise ?
Non, c'est tout le contraire. Avec un effectif aussi stable et le discours d'un nouveau coach, c'est la garantie d'une certaine cohésion dans le jeu, une continuité. L'adaptation a été très rapide. Et puis n'oublions pas la qualité individuelle de Marseille, très supérieure à la moyenne».