Le match des boiteux. Samedi à 19 heures, Nice et l'OM s'affrontent en Ligue 1 pour tenter de réenclencher la marche avant. Après sept défaites d'affilée (toutes compétitions confondues), Marseille doit absolument réagir même si, via le championnat, les Phocéens ont peut-être déjà dit adieu à l'Europe. Un besoin comptable évidemment plus réel du côté de l'OGCN, pas franchement tiré d'affaire dans sa quête de maintien.
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Le miracle milanais aura laissé des traces. Il y a dix jours, l'OM se qualifiait pour les quarts de finale de la Ligue des champions, grâce au but marqué par Brandao sur la pelouse de l'Inter Milan (défaite 2-1; victoire 1-0 au Vélodrome). Depuis ce succès au match aller, les Phocéens ont enchainé sept défaites en autant de sorties, et ce, quelle que fut la compétition. Et on ne peut pas dire que ce sont des foudres de guerre qui ont fait chuter la troupe de Deschamps. Brest, Toulouse, Evian, Ajaccio et Dijon en Ligue 1, Quevilly (16e du National) en Coupe de France se sont mués en bourreaux des Olympiens.
Du coup, après ce match de la 29e levée face à Nice, samedi soir au Stade du Ray, l'OM aura maille à partir avec des cadors: deux fois le Bayern Munich en coupe d'Europe, suivi de Paris, Montpellier et Lyon en championnat. Un calendrier relevé qui passera peut-être par des impasses, même si, naturellement, tout professionnel qui se respecte niera cette possibilité. Un discours dont ne se fendront pas non plus les Niçois (c'est une lapalissade), pour lesquels chaque week-end est décisif en vue du maintien. Premier relégable, l'OGCN a glané deux victoires en dix journées mais pourrait profiter des affrontements directs de ses concurrents (Dijon-Caen et Brest-Nancy) pour sortir au moins un temps la tête de l'eau.
Rémy absent
Les hommes entraînés par René Marsiglia pourront déjà se satisfaire de l'absence de Loïc Rémy samedi, leur ancien partenaire, gêné à une cuisse et certainement préservé en vue du match de mercredi face au Bayern. Nicolas Nkoulou fera également défaut aux champions de France 2010, lui qui purge son deuxième match de suspension. La charnière Mbia-Diawara pourrait retrouver des galons, Didier Deschamps ayant opté pour la paire Diawara-Traoré à Quevilly... pour un résultat loin d'être concluant (trois buts encaissés).
Le déplacement sur la Côte d'Azur ressemble de toute façon plus à une tentative de rachat qu'à une véritable lutte pour l'Europe. A onze points du podium, les Phocéens ont déjà dit adieu à la Ligue des champions. Quant à l'Europa League, elle passera certainement par un succès en finale de la Coupe de la Ligue (face à Lyon), plutôt que via une quatrième (voire cinquième) place en championnat. A l'inverse de Niçois pugnaces et qui vendront encore cher leur peau, à l'image de leur victoire la saison passée dans le temps additionnel (1-0). Mais les Aiglons seront privés des services de Nemanja Pejcinovic (cuisse), David Hellebuyck (genou) et surtout Eric Mouloungui (cheville), l'homme fort de l'attaque rouge et noir. C'est bien deux bêtes blessées qui en découdront samedi soir, lors d'une des rencontres les plus attendues de cette 29e levée.