Surprenant leader de Ligue 1 après 5 journées, l'Olympique de Marseille entame sa campagne en Ligue Europa ce jeudi, à 19 heures, face au Fenerbahçe. La formation stambouliote, qui s'est nettement renforcée cet été, sera comme toujours portée par son public des plus hostiles à l'encontre des adversaires. De quoi effrayer un OM serein comme rarement ces derniers mois ?
C'est presque une surprise mais oui, l'Olympique de Marseille va bien. Les joueurs d’Élie Baup, qui font leur entrée en Ligue Europa jeudi soir, n'ont pas franchement besoin de la bouffée d'oxygène que représentent parfois les joutes européennes pour les équipes en manque de confiance. L'air est parfaitement respirable sur la Canebière, où l'on savoure la première place en Ligue 1 et les six points d'avance sur le Paris Saint-Germain après cinq journées. De quoi se montrer plus ambitieux que prévu dans cette campagne de l'ex-C3 ? Si les coéquipiers de Steve Mandanda entendent faire mieux que de la figuration - un sort généralement promis aux clubs français dans cette compétition - ils pouvaient difficilement espérer meilleur test qu'un déplacement à Istanbul, face au Fenerbahçe.
Les Phocéens ont beau avoir atteint les quarts de finale de la Ligue des champions la saison dernière (élimination face au Bayern Munich) et fréquenté le gotha plusieurs saisons durant, ils ne seront pas forcément favoris au moment de débuter la rencontre au Sükrü Saraçoglu, à 19 heures. Outre le lieu commun qui rend difficile tout déplacement sur les rives du Bosphore, ferveur des supporters turcs oblige, l'habituelle analyse "sur le papier" n'est pas vraiment favorable aux Français. Des joueurs reconnus composent le onze-type de Aykut Kocaman, comme Raul Meireles, Moussa Sow, Mehmet Topal, Milos Krasic, Dirk Kuyt ou l'ancien Olympien Joseph Yobo, en plus de remplaçants pas maladroits comme l'emblématique Alex.
Première apparition pour Barton
Le sort a décidé de rééquilibrer la donne, puisque Kuyt et Krasic sont pratiquement forfaits, alors que Topal est incertain. Exclu de la C1 en 2011-2012 après l'implication de certains de ses dirigeants dans le scandale de corruption qui a touché l'élite turque, le "Fener" a manqué de peu de déjà retrouver la plus prestigieuse des compétitions de clubs, mais s'est heurté au Spartak Moscou en barrage. Jamais au complet depuis le début de la saison, le groupe olympien sera en revanche mieux garni pour l'occasion, avec les retours de Morgan Amalfitano et Loïc Rémy, absents lors de la victoire à Nancy. Pour le folklore, et en récompense de son implication depuis son arrivée, Joey Barton, pas épargné par le préparateur physique Christophe Manouvrier, fait sa première apparition. "C’est évident que tout joueur de haut niveau est impatient de retrouver la compétition. Il a été suspendu très longtemps et n’a pas pu faire son métier. Il y a donc une forte envie chez lui de participer à cette rencontre", a expliqué Elie Baup au sujet de l'Anglais.
L'homme à la casquette devrait opter pour un compromis entre titulaires habituels, joueurs à la recherche de leur meilleure forme, comme Rémy, et jeunes en quête de progression, à l'instar de Rafidine Abdullah, pas ridicule pour sa première titularisation en Ligue 1 dimanche dernier. Pas sûr que Baup lance immédiatement sa recrue britannique, inactive depuis plusieurs mois, dans un bain aussi bouillant que celui du Sükrü Saraçoglu. Il serait dommage que l'ancien joueur de Newcastle soit aussi suspendu dans la seule compétition pour laquelle il est encore éligible...